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« Grow Hack » : est-ce que la lumière UV peut augmenter la puissance du cannabis ? par Chanvre-info.ch

Sun weed by-Leilani

Article publié sur high times, traduit et adapté par l’excellent Chanvre-info.ch

« Contrairement aux idées préconçues, vous ne trouverez pas d’UV dans des ampoules de cette couleur. En revanche, les ampoules MH (couleur blanche) en dégagent mais elles sont prévues pour la phase de croissante de la plante. L’Ampoule sodium (HPS – couleur jaune-cuivre) n’en produit pas mais son spectre jaune rouge est nécessaire au développement de la floraison. Apporter des UV en culture d’intérieur peut se faire en plaçant une ampoule MH au-dessus de l’ampoule HPS pendant la phase de floraison. Mais ça douille … (cela coute cher car ça double votre consommation électrique) et chauffe plus. »

On peut toujours spéculer sur le rôle biologique exact des cannabinoïdes dans la plante cannabis, peut-être qu’une explication des plus probables serait de voir dans les cannabinoïdes, un mécanisme naturel de défense à une grande variété d’assaillants du monde extérieur : les parasites, les moisissures, les maladies et le rayonnement ultraviolet. L’expérience montre que la lumière ultraviolette peut augmenter la puissance et la production de résine, bien que le tableau d’ensemble de ce qu’apportent les cannabinoïdes à cette « usine » (la plante) n’est pas encore bien définit (comprit)

Le rayonnement ultraviolet sous toutes ses formes (A, B et C) peut être dommageables, mais les rayons UVB endommagent spécifiquement des protéines et des acides nucléiques dans les cellules du processus de reproduction cellulaire et nuisent au métabolisme. Les longueurs d’onde courtes et énergiques des rayons UVB, sont largement responsables des coups de soleil et jouent un rôle majeur dans le cancer de la peau.

Pour se défendre contre les UVB, certaines plantes produisent des flavonoïdes qui peuvent absorber le rayonnement. Chez l’homme, l’exposition stimule la production de mélanine pour défendre contre le soleil.

Les faits montrent que des cannabinoïdes, spécifiquement le THC, peuvent jouer un rôle actif dans la défense de la plante de cannabis contre les rayons UVB, et les souches indigènes dans les zones avec des niveaux élevés de rayonnements UVB ambiants, montrent des niveaux plus élevés de Δ 9 THC.

« Quand nous travaillions encore dans ce domaine, nous comprenons que la production de la résine actif, dans tout type de plante Cannabis, dépend entièrement de l’altitude de la plantation ; par exemple, vous obtenez du charas riches en THC) ou du bhang dans le nord de l’Inde seulement à une certaine hauteur au-dessus du niveau de la mer. Il a également été rapporté que pour développer une activité de résine, certains plantaient du cannabis en Allemagne près de Roserheim, non loin de Munich, lieu qui est également au-dessus d’une certaine altitude « .

Le moins d’atmosphère vous mettrez entre vous (votre plante) et le soleil, et plus vous recevrez de la lumière (riche en UV), et pour les plantes de cannabis cela signifie faire plus de résine pour se défendre contre les UVB.

Les plantes cultivées au-dessus du 30e parallèle Nord ont généralement des niveaux plus élevés de la CDB par rapport au THC, et des plantes provenant entre le 30e parallèle nord et le 30e parallèle sud ont des niveaux plus élevés de THC avec peu ou pas de la CDB. La première rencontre avec une souche sud-africaine qui avait des niveaux élevés de THC avec aucune trace de CDB date de 1973 et a renforcé l’idée de cette donnée théorique du fait de la présence naturelle de haute intensité de lumière UVB dans la région.

High THC map

La haute production de THC se trouve donc naturellement dans les souches entre les deux parallèles indiquées sur la carte. Domaines de la production de haschich haut dans les montagnes du Rif du Maroc, de la vallée de la Bekaa du Liban et l’Hindu Kush sont tous sur le point de la 30 ° N, mais elles sont toutes à haute altitude. Cet équilibre parfait d’exposition climatique et de soleil permet à ces endroits de cultiver et de développer les plus grandes usines de haschisch du Monde.

Du fait de la présence de trichomes cannabinoïdes riches près et sur les grappes de fleurs femelle, ajoutée au fait que les plantes mâles produisent à peine quelques trichomes, il semble alors logique que ces glandes résineuses ont pour fonction, au moins en partie, de protéger les « enfants à venir » du soleil.

Une plus récente comparaison (étude) de culture côte-à-côte de plantes avec et sans rayonnement ultraviolet, confirme ces anciennes théories. Les plantes dites « de type de drogue » (souches cultivées pour leurs concentrations naturellement élevées de THC) ont produit des niveaux plus élevés de THC, mais pas d’autres cannabinoïdes, lorsqu’elles furent régulièrement exposées à des traitements UVB.

(Ici le texte est adapté et non fidèle : il y a un rajout sur la protection des yeux car il y a un danger grave pour ceux-ci sur lequel je tiens à vous informer) Qu’est-ce cela peut apporter en positif aux cultivateurs modernes ? La culture de plantes d’intérieur peut se compléter avec une lampe qui dégage des UVB, mais il vous faudra en suivre le mode d’emploi et surtout protéger vos yeux. Pour une plus grande production de THC en extérieur, il vous suffira de cibler les collines ou mieux, les montagnes !

(Photo par Leilani Zerke )

P.-S.

Plusieurs écoles s’affrontent au sujet du rôle de la présence des cannabinoïdes dans la plante cannabis :

Certain lui attribue un stricte rôle de défense de la plante : défense contre les insectes, contre les mammifères (qui risquent le bad trip lorsque la plante est fleurie), contre la sécheresse (il y a un rapport évident entre le % d’humidité de l’air et la production de résine) et contre les UV. Ce n’est pas faux puisque l’expérimentation prouve la réalité de ces causalités sur l’expression biologique in fine de la plante.

Mais d’autres se disent que combiner autant de molécules et de propriétés (ses fibres, ses graines -dont l’huile et les protéines, sa biomasse, sa cellulose, sa silice organique, sa résine complexe, ses terpènes …) sur la base d’une plante qui réunit les gènes d’au moins quatre autres plantes (orties, lamiers, Houblon et une plante pionnière herbacée mais arbustive dont j’ai oublié le nom), relève d’un génie génétique que l’humanité actuelle ne semble pas prête à égaler !

C’est pour cela que certains y voient la trace du Divin, une plante faite pour les hommes, une « usine » pour l’humanité dont il est à propos, fait mention dans la Bible en ce terme et dans ce sens précisément. L’idée « d’usine » est une idée d’assemblage et de complexité pour une réalisation de productions et de qualité industrielle.

Bref, Cette plante contient donc un potentiel varié qui réagit ou non selon les conditions imposées à la plante. C’est facile à comprendre faites pousser une variété d’Afrique dans son biotope local et refaite pousser un clone de celle-ci dans la Marne ou au Danemark : vous constaterez que la plante ne s’exprime pas du tout de la même façon et à tous les niveaux !

Donc, il est possible d’influencer les gènes de la plante pour augmenter ou diminuer telle ou telle fonctions qui la caractérise, produire plus de fibres (plus grosses ou plus fines, plus longues …), plus de cellulose, plus de résine, plus de CBD ou l’inverse, plus de THC, avoir des plantes plus grandes ou produire plus de graines … quelle que soit votre motivation à réaliser ces « exploits » (d’où le terme « hack » du titre).

Les principaux facteurs qui influencent sur la génétique de la plante sont :

  • lumière (spectre, intensité, durée journalière)
  • humidité sol et air
  • composantes du sol et PH de ce dernier
  • température (évidement)
  • pression atmosphérique.

D’autres facteurs peuvent aussi influencer sur la plante et sa génétique :

  • l’intervention humaine en culture comme en sélection
  • l’intervention prédatrice animale
  • la disponibilité en eau à plusieurs étapes de la croissance ou de la floraison
  • l’écart entre les minima et maxima de température et de % d’humidité
  • l’action des microbes sur la plante et surtout, dans le sol

Bref, tout cela joue sur le génotype que vous utilisez, mais aussi, au niveau reproductif, sur les mutations ou la stabilisation de la descendance sexuée. Ce n’est pas simple le cannabis, hein ? Heureusement que le bouturage nous permet une certaine standardisation des propriétés que l’on souhaite trouver dans un cannabis thérapeutique ou récréatif. Ce procédé peut même servir aux industries des fibres, celles de production de graines ou de cellulose, même si dans la pratique, des semences de variétés sélectionnées donnent déjà d’excellents résultats.

Parmi les meilleurs haschs au monde, il existe le tibétain et le népalais ! Les plantes dont on les extrait, poussent entre 2000 et 3000 mètres d’altitude, bien qu’on commence à en rencontre à des altitudes plus moyennes. En théorie, au sommet du Mont Blanc, sous vitre et à l’abri du froid, on pourrait faire encore mieux ! Toutefois, il faudrait mieux se placer du côté italien pour réaliser cette expérience … côté français, il y a un vil prédateur, habillé en bleu, qui n’est pas d’accord (et qui vous casse grave les gonades) !

JLB

Source :  Chanvre-info.ch