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Hash Lab #7 : Le Haschish Maison (Part.1 Extraction à Sec)

Aujourd’hui c’est un « hash lab » un peu spécial, et il me tardait de le faire, avant ça nous devions finir un paquet de choses, comme la conception et la fabrication de la presse à hash « maison » qui nous a servi à presser tout notre pollen.

Cet article est entièrement consacré à l’extraction à sec, c’est à dire la technique pour récupérer du pollen sans l’aide d’additifs ni de solvants, ni d’aucunes autres substances. (Note: Le Ice-o-lator, l’huile et le BHO (Butane Hash Oil), ainsi que les autres techniques d’extractions feront l’objet d’un prochain article).

Voici comment faire du hash à la maison avec des exemples concrets, du choix de la variété au pressage.

Le « teuchi » fait maison on peut dire que c’est le kif quand c’est bien fait ;),  il y a cependant un paramètre qui va radicalement le changer, et contre lequel on ne peut pas grand chose : La variété dont vous allez vous servir pour extraire votre pollen.

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Pour sortir un hash de qualité, et avoir un rendement satisfaisant, il faut tout d’abord sélectionner une bonne variété : Les Kush sont en général réputées pour leur rendement en haschich,  la fameuse « Hash Plant » aussi, ou bien encore les Indicas Afghanes et Pakistanaises. Beaucoup d’autres variétés se prêtent aussi à la fabrication de hash, comme la G13, la White Widow ect… (le plus simple si vous n’êtes pas sur, c’ est encore de demander des informations à votre grainetier préféré, il y a de grandes chances pour qu’il les aient toutes testées. Ou bien encore de faire une recherche sur le web avec les mots clefs suivants : « le nom de la variété » + « hash » , « sieved kief « , « dry extraction », « pollen », « shit » ou « teuchi »  pour voir si elle s’y prête ou pas.)

Extraire du pollen à sec, rien de plus simple !

Il y a plusieurs façons de « tamiser » (extraire à sec) sa weed (sèche) ou sa manucure (sèche), mais le principe de base est toujours le même : on garde la matière qui va servir à l’extraction 24h au congélo pour aider les trichomes à se détacher facilement. Ensuite on utilise un filtre (ou tamis) très fin pour séparer le pollen du reste de la matière. Plus les mailles sont petites, moins longtemps les têtes sont « tapées », meilleur sera le hash, car il y aura moins d’impuretés (résidus végétaux autres que les trichomes) et une plus forte concentration de THC.

outils-extraction

Si le principe est toujours le même, les outils peuvent différer, voici une liste d’outils utilisés pour l’extraction à sec :

  • Le shaker : le principe est simple, vous mettez votre weed accompagnée d’une petite pièce assez légère (comme une bague ou une petite pièce de monnaie, cela va aider à battre votre matière) dans un cylindre équipé d’un tamis très fin, puis vous secouez tranquillement (comme avec un shaker à cocktails) 30 secondes / 1 minute pour détacher le pollen des têtes, puis vous le récupérez en ouvrant le fond du shaker.
  • Le pollinator : c’est une machine qui fonctionne une peu comme un lave linge ou le tambour sert de tamis et secoue vos tête en tournant, parfait pour de grosses quantité, 5 minutes suffisent pour récupérer une grosse quantité de pollen, cependant il faut veiller à ne pas trop le faire tourner sinon le pollen contiendra plus d’impuretés.
  • Le grinder avec réservoir : très répandu dans le commerce, il permet de capter le pollen qui « tombe » à chaque fois que l’on grind avec.
  • La boite de stockage (avec double fond à tamis) : Il s’agit d’une boite avec un double fond qui récupère tout le pollen lorsque vous manipuler votre weed.
  • Le plan de travail avec filtre : Il s’agit d’un plan de travail de la taille d’une feuille A4 équipé d’un tamis très fin, au dessus duquel on fait sa manucure, ou ses mix ect.. (une méthode assez efficace permettant de récupérer un pollen de 1ère qualité très fin).
  • Le tamis à la marocaine : Il s’agit d’un tissus à la maille très très fine sur lequel on bat les tête sèches, tendu au dessus d’une bassine qui sert de réceptacle pour le pollen.
  • Le DIY (Do It Yourself) : par exemple on peut coincer un tissus très fin dans le couvercle d’un pot à confiture vide rempli de weed, et récupérer le pollen dans le couvercle en secouant comme un shaker (il faut ouvrir super doucement sinon c’est la cata ^^).

Travaux pratiques : 4 tests d’extractions à sec :

Extraction #1

Extraction #1

Extraction #1 : Faite à partir de 12 grammes de manucure de LA silver (DNA Genetics) « fraiches » (30 jours de séchage). « Tapée » 3 x 4g avec un shaker 140 microns, une minute à chaque fois (12g au total, 3 minutes en tout). Résultat : 0.6 grammes de pollen récupéré.

Extraction #2

Extraction #2

Extraction #2 : Faite à partir de 100 grammes de  têtes de Critical + autoflo (Dinafem), pas encore manucurées et « croustillantes » . »Tapées » avec un pollinator 150 microns pendant… 1h… (à ne pas faire, mais on avait besoin de matière pour des photos, mais il est à noter que la weed à été entièrement manucurée par le pollinator, pratique si on à pas le temps de le faire ^^). Résultat : 20 grammes de pollen récupéré.

Extraction #3

Extraction #3

Extraction #3 : Faite à partir de 12 grammes de têtes « grindées » de Sleestack (DNA Genetics), sèches depuis 90 jours. « Tapées » 3 x 4g avec un shaker 140 microns, une minute à chaque fois (12g au total, 3 minutes en tout). Résultat : 0.6 grammes de pollen récupéré.

Extraction #4

Extraction #4

Extraction #4 : Faite à partir d’une trentaine de grammes de têtes « entières » (pas manucurées) de Sleestack (DNA Genetics), sèches depuis 90 jours. « Tapées » avec un pollinator 150 microns pendant 5 minutes. Résultat : 2,4 grammes de pollen récupéré.

Le Pressage

Le gout unique du hash marocain est en parti du à son pressage, le pressage à lui seul change le gout, l’odeur et la couleur. Si votre pollen est frais, fin et collant, vous pourrez surement observer lors du pressage, l’éclatement des glandes résineuses faisant passer le pollen de jaune et poudreux, à l’état d’une pâte plus sombre et compacte.

Le pressage est également très utile pour la conservation, l’oxydation et la formation de la croute extérieure forment une excellente protection pour le reste du morceau, il conservera ainsi toute sa puissance et sa saveur. Enfin presser son pollen est une très bonne façon de se faciliter la vie au niveau stockage, transport et consommation.

Pressage

Pressage

(NB: Si l’extraction à été faite avec  des sacs Ice O lator ou un Bubbleator, vous devez absolument laisser sécher votre pollen dans une assiette à l’air libre, mais à l’abri de l’humidité et de la lumière, au moins 30 jours avant de le presser. Dans le cas contraire votre hash sera bien moins puissant. Un article à part sera bientôt consacré à cette technique d’extraction.)

Une fois votre extraction réalisée, il suffit de la transférer dans votre presse et de commencer à presser. Dans tous les exemples de pressage qui vont suivre, nous avons appliqué de la pression 3 fois à la suite: 1ère passe, vissage au max du poussoir, puis on a laissé reposer 1minute sans desserrer la presse, 2ème passe on a continué à appliquer de la pression jusqu’au max, et on a ré-attendu 1 minute avant de resserrer au max une 3ème et dernière fois.

Ensuite on desserre le T et on ouvre le bouchon de la presse pour en récupérer le hash. (NB : une fois que vous avez réalisé vos 3 passes de pressage, n’ oubliez pas de d’abord dévisser le T pour libérer de la pression, sinon il sera difficile de dévisser le bouchon.)

« Tous les pressages de nos différentes extractions ont été réalisés avec une presse de notre cru : Le KIFMAKER 🙂 »

Avant de passer aux résultats en photos du pressage des différents pollen, je vais rapidement vous expliquer en quoi le kifmaker est l’outil idéal quand on aime se faire du hash à la maison, et en quoi il est différent des autres presses du marché. Il a entièrement été conçu et fabriqué par nos soins. Même si ça ne se voit pas au premier coup d’œil, il n’a rien à voir avec les autres presses « industrielles » du marché : « il a été conçu par des cultivateurs, pour des cultivateurs. »

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RAPPEL : Si vous avez déjà utilisé ce type de presse par le passé, vous devriez en garder un souvenir mitigé…. et pour cause ça fonctionne, mais pas du tout au top la plupart du temps.

Explications :

  • 1ère galère : souvent sortir son morceau de la presse peut s’avérer très délicat, on a vite besoin d’outils supplémentaires, et on à vite fait de passer plus de temps à essayer de sortir son bout, qu’à le presser et à le fumer au final… Pour éviter ce genre de problèmes, nous avons ajouté une pièce d’ inox qui n’est pas solidaire du poussoir, et qui permet de récupérer son morceau de hash très facilement.
  • 2ème galère : avec les systèmes habituels, la friction occasionnée par la rotation du poussoir enlève de la force et broie votre pollen en même temps que ça le presse, de plus le bruit du grincement lors de la friction est horrible, surtout vers la fin quand on force le plus… Notre système de rotule exclusif évite toute cette friction (donc le broyage) et vous donne plus de force de pression, le tout en émettant quasiment aucuns bruits ni grincements désagréables.

En résumé : Le Kifmaker a une capacité de 0,5 à 20 grammes de pollen, il est fabriqué à 100% en inox, son système exclusif de poussoir sur rotule ainsi que sa pièce d’inox indépendante vous permettent de sortir un hash top qualité, et de vous resservir de votre matériel immédiatement après.

Vous l’aurez compris, notre but n’était pas de concevoir l’outil le plus cheap ou le plus joli du marché, mais plutôt l’outil le plus pratique et le plus performant possible. Si vous souhaitez vous procurer une presse Kifmaker, vous pouvez vous rendre sur notre site dédié :

Résultats des pressages de chaque extractions

Et voici les photos du résultat final extraction par extraction.

Extraction #1 : Faite à partir de 12 grammes de manucure de LA silver (DNA Genetics) « fraiches » (30 jours de séchages). « Tapée » 3 x 4g avec un shaker 140 microns, une minute à chaque fois (12g au total, 3 minutes en tout). Résultat : 0.6 grammes de pollen récupéré.

Pressage Extraction #1

Pressage Extraction #1

 

Extraction #2 : Faite à partir de 100 grammes de  têtes de Critical + autoflo (Dinafem), pas encore manucurées. »Tapées » avec un pollinator 150 microns pendant… 1h… (à ne pas faire, mais on avait besoin de matière pour des photos). Résultat : 20 grammes de pollen récupéré. Le hash est léger mais agréable à fumer, il semble avoir plus de gout si on le garde dans la main quelques minutes avant de le rouler.

Pressage Extraction #2

Pressage Extraction #2

Extraction #3 : Faite à partir de 12 grammes de têtes « grindées » de Sleestack (DNA Genetics), sèche depuis 90 jours. « Tapées » 3 x 4g avec un shaker 140 microns, une minute à chaque fois (12g au total, 3 minutes en tout). Résultat : 0.6 grammes de pollen récupéré.

Pressage Extraction #3

Pressage Extraction #3

Extraction #4 : Faite à partir d’une trentaine de grammes de têtes « entières » pas manucurées de Sleestack (DNA Genetics), sèches depuis 90 jours. « Tapées » avec un pollinator 150 microns pendant 5 minutes. Résultat : 2,4 grammes de pollen récupéré.

Pressage Extraction #4

Pressage Extraction #4

L’affinage

Les connaisseurs apprécient toujours un bon affinage, cela donne plus de puissance et change le gout du hash. On commence à parler d’affinage au bout de quatre mois (mais cela peut aller jusqu’à plusieurs années), au Pakistan (mais aussi au Maroc) certains producteurs produisent leur meilleur hash non seulement en récupérant les meilleurs têtes, et en utilisant les tamis les plus fin possible, mais également en l’affinant quelques mois (jusqu’à plusieurs années pour certains) à l’abri de la lumière, dans des peaux de chèvres ou moutons récemment abattues. C’est donc une étape qui n’est pas indispensable pour obtenir un bon produit fini, mais qui sera nécessaire pour s’approcher de l’excellence 😉

Chauffage lors du pressage ?

Si il fait froid (-de 25°), il peut être utile de chauffer très doucement sa presse en la posant sur son chauffage central entre chaque « passe de pressage » afin d’aider les glandes résineuses à éclater et à fusionner entre elles. D’une façon générale il ne faut pas utiliser de flamme directe ou puissante, il faut une chaleur douce, progressive et indirecte.

NB : Tous les pressages réalisés au cours de cet article n’ont pas nécessité de chauffage, nous étions dans une pièce à environ 27 °.

Photo de groupe

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Légende: A = 0.6 g extraction #3, B= 2.4 g extraction #4 , C et D= 2.5 g et 10 g extraction #2

Source :

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